Plus que jamais, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes est d’actualité. Rémunérations, violences sexistes et sexuelles, égalité dans la sphère domestique, liberté de choix sur son corps… les raisons de se battre ne manquent pas.

Appel national Grève féministe et déferlante pour l’égalité !

MANIFESTATION À CAEN

10H30 Place du Théâtre 

Rassemblement FESTIF

12H-14H
place Bouchard
interventions…chacune, chacun apporte de quoi manger!

 

La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l’égalité.

→ Nous voulons être reconnues dans nos métiers, bien payées, à égalité avec les hommes au travail !

→ Nous voulons vivre dans une société sans violence sexiste et sexuelle ! Nous voulons être libres de nos choix sur nos corps !

→ Nous voulons avoir du temps pour nous, nous en avons assez d’assurer toutes les tâches à la maison, parce que c’est l’égalité et que nous le valons bien !

[…]

Alors que la « grande cause » d’Emmanuel Macron s’est avérée une vaste opération d’enfumage, que les idées misogynes relèvent la tête, nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s’en charge !

Appel lancé par : Action Aid Peuples Solidaires, Assemblée des Femmes, Association Nationale des Etudes Féministes (ANEF), APEL-Égalité, ATTAC, Chiennes de garde, CGT, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), collectif Tenon, Collectif bas les masques, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir – FDFA, Fffrac, FIDL, Fondation Copernic, FSU, Las Rojas, Les Rosies, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Maison des femmes de Paris, Marche mondiale des femmes France, Mémoire Traumatique et Victimologie, Mouvement Femen, Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), Nous Toutes, Osez le féminisme, RajFire, Réseau Féministe « Ruptures », Solidaires, Stop Violences Obstetricales et Gynécologiques, SKB, UNEF….

Agenda autour du 8 mars :

Tract Collectif Droits des femmes 14 :

Tract FSU:

Appel intersyndicale à la grève le 8 mars:

Alors que l’égalité entre les femmes et les hommes a été affichée comme une grande cause nationale : il y a eu peu d’avancées concrètes pour l’ensemble de la société et dans le monde du travail. Les écarts de rémunération persistent dans le privé comme dans le public. Les agentes de la fonction publique perçoivent toujours un salaire de 19% inférieur à celui des agents et de 12,3% en équivalent temps plein. 70% des femmes sont toujours sur les 10% d’emplois les moins bien rémunérés.

Majoritaires dans les métiers du soin et du lien fortement plébiscités durant toute la période de la pandémie : les aides à domicile, les travailleuses sociales, les AESH, les soignantes, les enseignantes… sont aussi les grandes oubliées des multiples plans de relances et des mesures sectorielles ambitieuses de revalorisation de leurs métiers. Leurs mobilisations sont pourtant exemplaires et permettent de bouger des lignes en donnant de la visibilité sur leurs conditions de travail, leur faible rémunération et leurs perspectives de carrière limitées, les violences sexuelles et sexistes qu’elles subisse

t y compris sur leurs lieux de travail. Malgré des causes largement connues et étayées (part variable de rémunération, ségrégation professionnelle, temps partiels et non complets…) le gouvernement, ainsi que tous les employeurs publics, s’obstinent à refuser catégoriquement de financer des mesures pour éradiquer ces inégalités professionnelles et revaloriser les métiers les plus féminisés. Ils portent aussi une lourde responsabilité de n’avoir aucunement engagé de véritables négociations pour remédier aux inégalités de pensions toujours de 40% inférieurs à celles des hommes : le risque est grand d’une paupérisation accrue des femmes retraitées qui vont être encore plus fortement percutées par l’inflation qui s’installe dangereusement.

Pour la CGT, la FSU et Solidaires, il faut d’urgence un dégel de la valeur du point d’indice pour toutes et tous, l’attribution d’un nombre de points identique à toutes et tous, et un grand plan de rattrapage salarial pour compenser les pertes de pouvoir d’achat cumulées. Les femmes représentant 62% des personnels de la fonction publique, avec cette mesure, elles seront plus de 3 millions à voir leur situation salariale s’améliorer sur l’ensemble du territoire.

Les employeurs publics doivent aussi engager de véritables négociations pour qu’enfin ce qui est inscrit dans la loi, à savoir « à travail de valeur égale, salaire égal » soit appliqué et effectif. Il y a urgence à s’attaquer partout aux racines des inégalités professionnelles en y fléchant des moyens à la hauteur des enjeux d’égalité que nous portons.

Ces négociations doivent également être accompagnées de créations d’emplois et d’un plan de titularisation dans la Fonction Publique, mesures fortes pour donner les moyens à la Fonction publique de remplir son rôle de levier d’égalité, et pour lutter contre la précarité qui touche majoritairement les femmes.

Afin de permettre aux agent-es des trois versants de la fonction publique, de s’engager dans les actions menées sur l’ensemble du territoire pour les droits des femmes, la CGT, la FSU et Solidaires déposent un préavis de grève pour la journée du 8 mars 2022.