Le CHSCT Académique s’est une nouvelle fois réuni le mardi 22 septembre pour faire un point sur l’épidémie et le protocole sanitaire. Les élu.e.s de la FSU ont vivement dénoncé qu’au moment où les autorités sanitaires alertent sur une circulation de plus en plus active du virus et où les règles sanitaires se durcissent dans la vie quotidienne de chacun, à l’école au contraire, le ministère ordonne un énième allègement du protocole sanitaire. Ainsi, dans les écoles où les élèves ne portent pas le masque, les professeur.e.s des écoles sont particulièrement exposé.e.s et rien d’autre qu’un masque grand public n’est prévu pour les protéger, masque grand public qui n’est pas reconnu comme un équipement de protection.
Seuls des masques FFP2 peuvent être considérés comme des équipements de protection individuelle. Malgré nos alertes, la rectrice et le secrétariat général sont restés inflexibles, se réfugiant derrière de récents propos du ministre de la santé prétendant, comme c’est pratique, que les enfants seraient moins contagieux que les adultes !
Concernant la liberté prise par certains chefs d’établissement à propos du port du masque, sous réserve d’une distance sociale suffisante, la rectrice a précisé qu’il s’agissait d’initiatives locales et personnelles et rappelé que le port du masque était obligatoire sans exception dans les établissements scolaires.
Nous avons également demandé que davantage de masques soient fournis au personnel, pour permettre une rotation plus régulière.
Par ailleurs, nous avons de nouveau évoqué le sort indigne réservé par l’administration aux personnels vulnérables. En effet, seuls peuvent bénéficier d’une ASA ceux dont la pathologie figure dans le décret du 29 août 2020. Les autres personnels vulnérables, qui risquent une forme grave du Covid et doivent impérativement rester à l’isolement, sont contraints d’avoir recours à des congés maladie ordinaire. Aucun accompagnement particulier n’est prévu par l’administration, et quand nous avons interrogé le rectorat sur la situation financière de ces collègues au 1er décembre (date où ils passeront à mi-traitement), le rectorat a prétendu qu’on ne pouvait savoir où en serait l’épidémie à cette date !!! Seul un RV, à l’initiative des collègues concernés, auprès de la médecine de prévention ou de la psychologue du travail peut être proposée. C’est demander à un naufragé en train de se noyer de trouver lui-même une bouée qu’on ne lui lance pas !
Mais lorsque les élu.e.s de la FSU font état auprès de Mme la Rectrice de l’anxiété et de la souffrance des collègues sur le terrain, l’administration nous accuse d’être « dans la caricature », refusant de voir la difficulté réelle dans laquelle elle place elle-même les collègues !
Enfin, alors que nous constatons chaque jour dans nos écoles et nos établissements à quel point les absences régulières d’élèves et de collègues, contaminés ou « cas contact », en attente de résultats parfois plusieurs jours, nous avons ré-interrogé l’administration sur la gestion chaotique du suivi de cas et la désorganisation qu’elle entraîne. Là encore, l’administration balaye ce problème d’un revers de main, renvoyant au local la gestion d’une situation qui nécessiterait au contraire un recrutement massif de personnels et un accompagnement quotidien des élèves.
Les élu.e.s de la FSU ont lu la déclaration suivante :