S’est enfin tenu ce jeudi 28 janvier un CHSCT Académique exceptionnel présidé par Mme la Rectrice. Pour rappel, le CHSCT est la seule instance qui aborde la question de la santé dans l’Éducation Nationale, primordiale en ces temps de crise sanitaire. Pourtant, Mme la Rectrice n’avait pas jugé nécessaire d’en tenir depuis début novembre, alors que les écoles et les établissements traversent, comme le reste de la société, une crise sanitaire majeure.
Pourquoi ne pas regarder la vérité en face ?
Comme toujours depuis le début de la crise, Mme la Rectrice n’a fait que dérouler des contre-vérités et des éléments de langage pour dissimuler la réalité de la circulation du virus :
- sur les chiffres des élèves contaminés, soigneusement minorés,
- sur le traçage réalisé par les cellules Covid et qui vise la plupart du temps à sous-évaluer le nombre de cas contacts,
- sur la rapidité des décisions prises alors qu’on attend généralement qu’il soit trop tard pour prendre des mesures de prévention qui protègeraient les personnels et les élèves, comme en témoignent les situations des écoles Houdemare à Rouen, Ribière à Grand Quevilly ou des collèges Gaudeau aux Andelys et Bucaille à Cherbourg,
- sur les tests promis aussi puisque sur les 50 000 tests annoncés mensuellement dans l’académie de Normandie, seuls 2500 tests ont été effectués au mois de janvier.
Vous avez dit protocole renforcé ?
Concernant la mise en œuvre du protocole sanitaire dit «renforcé», Mme la Rectrice ignore que les règles en vigueur depuis septembre sont déjà maximales, que la distance physique, notamment à la cantine, ne peut être respectée. La seule «mesure» de l’interdiction des activités physiques en intérieur en période hivernale ne peut mettre un frein à la circulation du virus d’autant plus qu’aucune donnée objective ne corrèle la diffusion de l’épidémie à la pratique de l’EPS. Persister dans ces demi-mesures, incohérentes et inefficaces, risquent de nous conduire à la fermeture pure et simple des écoles et des établissements, ce que nous redoutons toutes et tous.
Des masques FFP2 pour les chefs ? Et nous ?
À l’heure où l’épidémie connaît un nouveau regain et où il conviendrait sans doute de renforcer les précautions sanitaires, Mme la Rectrice s’obstine à avoir recours à la méthode Coué, pensant que c’est en répétant que tout va bien que la crise va trouver une issue. Toutefois, protégée par un masque FFP2 tout en laissant les personnels travailler avec des masques qui ne sont pas des EPI (et étaient même toxiques parfois), Mme la Rectrice a une nouvelle fois fait la démonstration non seulement de sa méconnaissance du terrain, mais surtout de son désintérêt quant à la santé des personnels, des élèves et par eux, de leurs familles et donc de l’ensemble de la population. Les élu.e.s de la FSU condamnent cette légèreté et ce mépris, particulièrement coupables puisque les conséquences risquent d’être gravissimes.