Communiqué de presse FSU14
Emmanuel Macron a annoncé la réouverture progressive des écoles, des collègues et des lycées à compter du 11 mai. La FSU tient à rappeler le droit de chaque personnel et chaque usager à la sécurité sanitaire, et cela quelle que soit la date choisie. L’épidémie étant loin d’être vaincue, et les périls toujours d’une criante actualité, la réouverture des écoles ne doit se faire dans aucun cas au détriment de la protection sanitaire de l’ensemble de la population.
Si réouverture il y a, celle-ci doit être approuvée par les autorités médicales. Les personnels et les usagers doivent avoir également la garantie que tout est mis en œuvre pour empêcher l’entrée du Covid 19 dans les établissements et l’émergence de nouveaux foyers d’infection. Seul le dépistage systématique peut le permettre.
Enfin comment garantir la distanciation sociale dans les salles de classe, dans les couloirs, dans les cours de récréation, dans les transports scolaires et dans les restaurants scolaires où bien qu’espacés, les élèves devront enlever leur masque ? Comment assurer le lavage régulier des mains ? L’application de tous les gestes ne sera pas plus facile le 11 mai qu’avant le confinement.
Emmanuel Macron nous assure qu’un masque sera remis à tous les déconfiné.e.s. S’agit-il d’un masque par jour pour les 12 millions d’écolier.e.s, collégien.ne.s et lycéen.ne.s français.e.s ?
L’école n’est pas une garderie pour permettre la reprise de l’activité économique, les professeur.e.s et les élèves doivent pouvoir être libéré.e.s de tout souci sanitaire pour pouvoir se consacrer pleinement à la restauration du lien pédagogique.
Le service public d’Éducation nationale doit garantir la sécurité sanitaire de tous ses personnels, de tous les élèves et de leurs familles. Il en est de même pour les agents de collectivités territoriales qui travaillent dans les établissements : agent.e.s techniques des collèges et des lycées, ATSEM, agent.e.s de service, auxiliaires de vie scolaire. Si tel n’est pas le cas, la FSU sera aux côtés des personnels qui soucieux de leur santé et de la santé de leurs élèves et de leur famille, exerceront leur droit de retrait.
La FSU exige, avant toute décision de réouverture des crèches et des établissements scolaires, des garanties concrètes de la part de l’État et des employeurs territoriaux :
– Sur le dépistage de tous les personnels et des élèves ;
– Sur la mise à disposition, sans délai, de matériels de protection pour les personnels ;
– Sur le suivi sanitaire des agent.e.s par la médecine de prévention ;
– Sur la mise en place d’un protocole sanitaire national de reprise.
Par ailleurs, la FSU exigera que les objectifs de l’enseignement dans la période soient clarifiés : il s’agira d’une période très particulière, sans la présence de l’ensemble des élèves et avec des petits groupes, il ne s’agira pas de mettre la pression sur les personnels comme sur les élèves. Un vaste plan doit être concerté et réfléchi dès maintenant pour la reprise en septembre, tant pour le travail scolaire et universitaire que pour l’accompagnement social et psychologique des élèves et des personnels.