Le confinement est accepté par la population comme moyen solidaire de lutter contre le covid 19. Les initiatives d’entraide fleurissent, du soutien aux personnels de santé aux actions en faveur des plus démunis ( précaires, sans-toit, migrants …). Saluons la mobilisation exemplaire des personnels des services publics, notamment hospitaliers (en dépit des graves difficultés qu’ils pointaient depuis longtemps), ainsi que celle de toutes et tous qui assurent la continuité des activités nécessaires à la vie courante.
Face à la pandémie, des dispositions temporaires et dérogatoires au droit commun sont possibles : elles doivent être ciblées, sans être disproportionnées, sans restreindre abusivement les libertés fondamentales . Or, la loi sur « l’état d’urgence sanitaire » donne des pouvoirs extrêmement larges sans contrôles, avec des dispositions qui portent atteinte à des droits fondamentaux, notamment en matière de droit du travail et sur l’observatoire-caen@protonmail.com liberté d’aller et venir.
Nous ne pouvons laisser l’Etat (gouvernement , administrations, conseils départementaux, mairies, Pôle Emploi, CAF et autres…) prendre des mesures sans contrôle démocratique et sans débat public : en particulier la crise ne saurait justifier des contrôles discriminatoires ni un recours à la force injustifié ou disproportionné .
Aujourd’hui la loi laisse les employeurs faire ce qu’ils veulent, mettre en danger la vie des salariées si « l’intérêt de l’entreprise le justifie ». Un décret liste les entreprises« particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation et à la continuité de la vie économique et sociale », sans tenir compte des demandes syndicales sur la santé et la sécurité
La vigilance est donc de mise pour la protection des droits fondamentaux.qui ne sauraient être durablement affaiblis au nom d’une raison sanitaire » supérieure.
Nous créons un observatoire – ou une cellule de veille – de l’état d’urgence qui recueillerait des témoignages, des plaintes et interviendrait dans le débat public en diffusant les informations et auprès des diverses autorités.
Nous appelons la population à nous faire part de tous les cas de « dispositions à problèmes », « d’abus de l’état d’urgence », de violations des droits fondamentaux.
N’hésitez pas à nous appeler sur les N°0688079778 ou 06 37 07 13 57.
ou par mel observatoire-caen@protonmail.com
Premiers signataires : ASTI, CGT ud-14, FSU 14, LDH Sections de Caen et Hérouville, Solidaires 14, la KIC.