Dans le contexte politique français qui néglige la solidarité au profit de sujets autoritaires et nationalistes, les réfugié-e-s se retrouvent la cible de politiques publiques portant atteinte à leurs moindres besoins vitaux et leur intégrité physique et morale. La possibilité du fascisme qui monte, y compris dans la banalisation de son discours et de ses idées par le gouvernement, met de plus en plus en danger des femmes, des hommes, des enfants, qui sont obligées de vivre en plein  hiver sous des abris précaires. Les images de lacérations aux couteaux de tentes, d’expulsions violentes de camps d’exilé-e-s par les forces de l’État s’accumulent et se banalisent. Récemment, une embarcation de fortune qui avait demandé du secours à la France a fait naufrage dans la mer de la Manche, causant la mort de 27 personnes cherchant l’espoir d’une vie meilleure en Grande-Bretagne.

À Ouistreham, c’est le campement des Soudanais que les autorités locales attaquent sans cesse,  espérant ainsi revenir à la situation antérieure où les réfugié-e-s étaient obligés de dormir dans la rue, sous les abris-bus, etc. Dans toute  l’agglomération caennaise la préfecture fait la chasse aux squats de migrant-e-s, sans jamais proposer de solution pérenne de relogement, aux mépris des droits humains que la République prétend pourtant défendre.

Cela doit cesser ! Nous continuerons à faire vivre la solidarité contre  la montée du racisme, de la xénophobie et du nationalisme qui gangrène une grande partie du spectre politique, au mépris des intérêts des travailleurs et des travailleuses. Chacun.e doit pouvoir vivre dignement.

Nous appelons à un rassemblement à 16h30 place Bouchard à Caen, d’où nous nous rendrons devant la préfecture pour y déposer 27 bougies en mémoire des personnes naufragées.