Le recteur de région académique de Normandie s’enferre dans le maintien de la fusion des académies de Caen et Rouen. Malgré une mobilisation historique et inédite du personnel des deux académies, les audiences concédées par le recteur Rolland se déroulent dans un dialogue de sourd.
L’injustice profonde ressentie il y a un peu plus d’un mois se transforme aujourd’hui en un élément moteur d’une mobilisation sans précédent des personnels des deux académies normandes. Dialogues et échanges nombreux lors des actions, mobilisations ou assemblées générales ont conduit le personnel à diffuser des contributions écrites de différents services aux députés des circonscriptions de la Région Normandie et aux organisations syndicales. Elles décrivent de fortes injonctions mettant en grande difficultés les agents voire dévoilent l’absurdité ou le coût exorbitant du projet de fusion Rolland.
Le comité technique académique (CTA) du 6 mars et celui du comité technique spécial académique en formation conjointe le 11 à Bourg Achard ont été boycotté par l’ensemble des organisations syndicales. Au dernier CTA le 11 mars, l’ annonce par le recteur de région académique d’une mobilité fonctionnelle de plus de 15 % des effectifs, soit plusieurs dizaines de collègues des deux académies, semble confirmer la brutalité des décisions en cours et l’absence totale d’écoute des personnels ; une méthode « France Télécom » ?
La formation d’une intersyndicale large à Rouen en dialogue avec l’intersyndicale de Caen a contribué avec le personnel, à définir un mandat et des propositions issues de deux assemblées générales à Rouen comptant plus d’une centaine de collègues à chaque réunion.
Il s’agit notamment de continuer à mobiliser et à élargir le mouvement : enseignants, élèves, parents, collègues des établissements, ceux de l’académie de Caen, et des autres académies.
Deux premières dates ont été prises : répondre à l’appel du 19 mars avec un point fixe au rectorat et un appel à la grève le 21 mars « services académiques morts » avec des actions coordonnées.
Pour le Snasub-FSU, si la fusion « politique » des académies a été abandonnée ailleurs, les fusions techniques elles se poursuivent partout, avec pour « phare », la fusion politique des académies de Rouen et de Caen. Un tableau désastreux pour nos expertises et le service public rendu aux usagers, une atmosphère anxiogène ET un enjeu national de luttes.
Le Snasub-FSU appelle les collègues des académies voisines à marquer leur solidarité avec le personnel mobilisé à Caen et à Rouen et à SOUTENIR ou REPONDRE à l’APPEL à la Grève « services académiques morts » du 21 mars à Rouen.