La manifestation des Gilets Jaunes de samedi 9 mars a été violemment réprimée. Alors que la 17ème manifestation des gilets jaunes partait de la place du théâtre à Caen, elle a été bloquée par les forces de répression qui ont entravé la circulation rue de Bernières.
L’ordre a été donné de se disperser. Les manifestants ont alors reflué face à ce cordon hostile qui menaçait d’employer du gaz lacrymogène. Cela n’a pas suffit puisque les manifestants ont ensuite été gazés quelques rues plus loin. Plus de 10 interpellations ont eut lieu pour des motifs parfois ubuesques : certains gilets jaunes ont été violemment
arrêtés pour entrave à la circulation alors qu’ils étaient agenouillés dans une rue piétonne !
De même, le seul tort d’un autre a été de jouer du tambour… Encore une fois, ce sont nos libertés fondamentales qui sont attaquées. Le droit de manifester est remis en cause par l’État qui ordonne à ses forces de répression d’intimider les contestataires. Aujourd’hui, même les manifestations déclarées sont victimes de l’arbitraire. Mardi 19 mars, un rassemblement déclaré en préfecture a été forcé par un automobiliste. Ce dernier n’a pas été inquiété par la justice. En revanche, des victimes et témoins de cette attaque viennent d’être condamnées en comparution immédiate ce jeudi 21 mars. Les reconnaît-on coupable d’être victimes ? La criminalisation des manifestations, a fortiori déclarées, est inadmissible et nous la condamnons fermement au même titre que les exactions dont se rend coupable le gouvernement par le biais des préfets et des forces de police. Nous dénonçons l’offensive sécuritaire menée par le pouvoir en place. Le gouvernement est incapable de trouver une issue politique à la crise sociale actuelle, car cette issue ne signifierait rien d’autre qu’un changement de politique, l’abandon des contre-réformes, la satisfaction des exigences populaires. C’est pourquoi sa seule réponse est l’escalade répressive. Rappelons qu’à la suite de la constitutionnalisation de l’état d’urgence, la loi anti-casseur et tout l’arsenal répressif qui se met peu à peu en place visent à restreindre davantage nos libertés publiques et individuelles. Ils s’inscrivent dans un processus de banalisation de la violence qui vise, par l’habitude, à rendre ordinaires toutes les formes de répression. Des lycéens de Mantes La Jolie, agenouillés dans la boue tels des terroristes en passant par les sévices corporels et moraux infligés, aux migrants et les condamnations des personnes qui les aident jusqu’aux gilets jaunes, élevés au rang de terroristes selon les mots de l’exécutif, au même titre donc que Daesh, ce gouvernement prépare le pire. Il instille la haine et fait le jeu de l’extrême droite. Peut-être n’utilisera-t-il pas la pleine puissance des outils qu’il construit. Mais quand bien même, qu’en sera-t-il de ses successeurs ? Les exemples sont nombreux de ces violences policières, de ces coups gratuits et de ces gardes à vues injustifiés. Nous ne devons pas nous y résigner.
C’est pourquoi nous souhaitons la formation d’un collectif contre la répression et la criminalisation des mouvements sociaux, pour la défense des libertés publiques et individuelles.
Pour la défense des libertés publiques
et individuelle, contre la répression et la
criminalisation des mouvements sociaux
MANIFESTATION
Mercredi 3 Avril
– 18h30 –
Place du Théâtre
Nous appelons tous ceux, organisations comme simples citoyens, qui sont soucieux de défendre leurs droits face à l’arbitraire de l’État à se réunir
ATTAC – EELV – Ensemble! – FSU – FI – Génération.s – LDH Caen – MJCF – MNL
MRC – NPA – PCF – PG – Racailles, média des luttes – Solidaires – UL CGT Hérouville
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