Le jeudi 2 avril se tenait en visioconférence, le CTA de Caen dont le point principal à l’ordre du jour, concernait les créations et suppressions de postes en lycées généraux et professionnels.

Dans sa déclaration préalable la FSU a rappelé l’engagement de toutes et tous les personnels dans cette période de crise, a demandé un moratoire sur les opérations de carte scolaires et a réaffirmé son opposition à toute fermeture de postes. Toute création ou suppression de poste a de fait une incidence sur le mouvement des personnels déjà rendu si opaque par les conséquences de la loi de la transformation de la fonction publique et la décision rectorale, que dénonce la FSU, de ne pas faire apparaitre les postes au mouvement.

La rectrice en réponse, indique que le télétravail n’est pas aussi efficace que le travail en classe, mais que celui-ci a pu s’organiser suite aux efforts de chacun et les difficultés rencontrées lors de la première semaine ont été surmontées. Pour le Second degré, elle insiste sur le message diffusé par les IA-IPR concernant le travail et les évaluations donnés aux élèves dans le but de faire diminuer les pressions que subissent les élèves et leur famille. Les directeurs.trices d’écoles et les chef.e.s d’établissement doivent repérer les familles les plus éloignées du travail à distance afin que d’autres propositions leur soient faites (partenariat avec la poste, fiches pédagogiques particulières, vacances apprenantes). Très peu de familles restent sans donner aucun signe de vie, mais pour certaines il faut les amener à se connecter davantage.

La FSU rappelle que tout est fait dans la précipitation, que le ministre communique beaucoup mais que la situation n’est pas gérée sereinement. Il y a un manque de réflexion et le retour des élèves dans les établissements scolaires ne va pas être simple. Le CHSCTA fera un point hebdomadaire avec les ressources humaines sur les conditions de travail tout au long du confinement.

Lors de CTA, le Rectorat annonce la suppression de 49 postes en LGT (dont 8 cartes scolaires) et de 18 postes en LP-EREA (dont 7 cartes scolaires). Les conséquences de la réforme des lycées si chère au Ministre de l’éducation nationale est une véritable saignée des DHG des lycées. La FSU s’oppose à ces suppressions de postes et est intervenue systématiquement auprès de la Rectrice suite aux nombreuses remontées de terrain concernant les difficultés rencontrées dans les lycées de l’académie Normande du périmètre de Caen.

Pas moins de 5 établissements ont demandé une audience au rectorat concernant les préparations de rentrée. A chaque interpellation concernant la situation des personnels de ces établissements, l’administration nous a fait la même réponse : le dialogue de gestion s’est tenu avec les chefs d’établissement pour ajuster les besoins avec un abondement d’heures. Cependant l’administration s’est engagée à répondre aux demandes d’audience des établissements concernés, si possible avant la fin du confinement, sous une forme à déterminer qui pourrait être la visioconférence.

Concernant le redéploiement du poste de CPE du LP Thomas Pesquet de Coutances contre lequel la FSU s’est aussi fermement opposée, la Rectrice n’a pas donné de réponse afin d’examiner de nouveau cette suppression de poste avec ses services avant une délibération finale.

Pour l’EPS ce sont 5 postes qui étaient proposés à fermeture. Systématiquement les départs à la retraite et les postes « gelés » sont l’occasion pour le rectorat de supprimer des moyens. Comme pour les autres disciplines le représentant du SNEP-FSU est intervenu sur chacun des cas mais les mêmes réponses étaient apportées par la Rectrice. Cependant nous avons pu arracher la mise au mouvement d’un poste au Lycée J Rostand de Caen.

Pour finir les représentant.e.s de la FSU ont informé madame la Rectrice, lors de l’instance, que le ministère abondait les enveloppes de moyens pour le premier degré afin de mettre en œuvre ses dernières annonces. Ce que la présidente du CTA a confirmé.

Un nouveau CTA sur cet unique point sera réuni le 9 avril prochain. La FSU a d’ores et déjà demandé que les dispositions prises pour le premier degré le soient aussi pour le second degré.

Pour la FSU, la rentrée 2020 continue à se préparer sur des bases qui ne sont pas acceptables, en dépit du contexte actuel, ne laissant entrevoir aucune amélioration pour les conditions d’apprentissage des élèves notamment pour les plus fragiles qui auront plus que jamais besoin de plus et mieux d’école.