La résistance contre le choc des savoirs et les groupes de niveau se poursuit
Il y a urgence à bloquer les mesures qui cassent l’école publique
L’intersyndicale éducation du Calvados associée à la FCPE propose deux modalités de mobilisations pour le 25 mai :
A Caen dès 10h30, place du théâtre.
A Paris, départ en bus depuis la maison des syndicats à 9h30 :
Se rapprocher du Snes-FSU Normandie ou lien ici
Depuis le mois de janvier, les personnels de l’Éducation se mobilisent contre la réforme du « choc des savoirs ». Cette réforme est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale.
L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services des personnels.Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause le savoir-faire des enseignant·es. Le DNB couperet et les « prépa secondes » qui constitueront en fait un groupe de niveau au lycée, vont aggraver le tri social.
Ce n’est pas d’une telle réforme dont l’Éducation nationale a besoin mais bien d’un choc des moyens et des salaires. L’Éducation nationale ne peut faire l’économie des près de 700 millions d’euros dont veut la priver le gouvernement.
Les grèves nationales des 1er et 6 février et du 2 avril ainsi que l’ensemble des actions locales, ont démontré l’ampleur de la colère des personnels et permis de convaincre les parents de la dangerosité des groupes de niveaux.
Dans le Calvados, les mobilisation du début d’année ont été importantes, rassemblant plus de 2500 manifestants le 1er février et plus de 400 pour les collèges 5 jours plus tard. Les grévistes ont été nombreux atteignant des taux très élevés dans certains collèges.
Les motions de rejet de la réforme ont été nombreuses dans les conseils d’administration des collèges, parfois relayé par des articles de presse.
D’ailleurs, la plupart des chefs d’établissement, en difficulté eux-mêmes sans réponse concrète aux questions d’organisation concrètes qu’ils se posent, se sont empressés de reporter l’organisation de cette rentrée à la fin de l’année scolaire, espérant que sa mise en place soit à minima reportée.
Cette réforme décidée à la hâte courant novembre, n’a pas vraiment été pensée dans ses tenants et aboutissants et déstabilise l’ensemble du système, à l’image de la réforme du lycée quatre ans plus tôt.
Durant ces semaines d’incertitudes, la mobilisation s’est poursuivie le 2 avril avec là encore plus de 400 manifestants à Caen.
Les actions locales se sont d’ailleurs multipliées en ce début de printemps avec des opérations « collège mort» très suivies :
Collège Boris Vian de Mézidon le 2 avril, Collège du Val de Vire et Jean Moulin à Caen le 5 avril, Collège Michelet à Lisieux le 12 avril, collèges de Dives sur mer, Chartier et Letot à Bayeux le 15 avril, Villers bocage, de Caumont l’Eventé le 17 avril, Henri Brunet à Caen le 18 avril, collège de Verson le 16 mai.
Les parents d’élèves du département sont également mobilisés contre cette réforme. La fébrilité gagne l’administration qui ne parle plus vraiment de groupes de niveaux.
D’autant que la publication de la carte scolaire du premier degré avec son lot de suppressions de classe a remis une pièce dans la machine. Les actions locale se sont là aussi multipliées :
École de Seulline, Fontaine-Etoupefour, Sannerville, Amfreville…
D’autres actions sont en préparation : collège Gambier à Lisieux le 17 mai, collège de Trouville le 23 mai,…
La partie n’est donc pas encore jouée. C’est pourquoi nos organisations, CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent les personnels à se réunir afin de débattre des suites et des modalités de la mobilisation. Nos organisations soutiennent toutes les grèves, y compris reconductibles et autres formes de mobilisations (manifestations, rassemblements etc), en cours et à venir, décidées par les personnels ou proposées par les intersyndicales locales.
En particulier, nous appelons à participer massivement à la journée nationale unitaire avec les parents d’élèves du samedi 25 mai « contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique ».