L’école prisonnière des annonces présidentielles !
Les agent.e.s de l’Éducation nationale, de même que le personnel territorial travaillant dans les écoles et établissements scolaires ont appris lors de l’intervention présidentielle de dimanche soir à la télé et à la radio, en même temps que les usager.e.s les nouvelles modalités d’accueil des élèves pour la fin d’année scolaire. C’est le fait du prince, l’intendance devant suivre.
Une nouvelle fois, l’Éducation nationale est mise sous pression par la communication présidentielle.
L’annonce d’une réouverture complète est faite dimanche, mais le protocole sanitaire allégé pour permettre cette reprise n’a pas été anticipé. Le ministre de l‘Éducation nationale n’intervenant que mardi pour en définir les contours, et ce n’est qu’aujourd’hui mercredi que le protocole est diffusé à l’issue d’un simulacre de consultation du CHSCT-M. Il ne reste donc que deux jours ouvrables pour préparer cette réouverture. Ce rythme est infernal.
Une nouvelle fois, les directrices et directeurs, les che.fe.s d’établissement gèrent le tsunami d’appels et de messages de la part des familles à la recherche d’information, la réorganisation des locaux, le fonctionnement de l’établissement scolaire, la paperasse administrative, les injonctions de la hiérarchie pour afficher une réouverture complète .
Les enseignant.e.s et autres personnels de l’école, les personnels administratifs, les agent.e.s des collectivités territoriales vont devoir une nouvelle fois tout déménager pour que les classes soient prêtes le 22. Certaines écoles servant de bureaux de vote pour le second tour des élections municipales le 28 juin, les agent.e.s des municipalités seront fortement sollicité.e.s.
Une nouvelle fois les familles qui avaient peut-être fini par trouver une organisation stable à la maison, vont devoir à nouveau tout chambouler pour deux semaines de classe.
Dans ce contexte, la FSU, et ses syndicats seront particulièrement vigilants aux pressions que peuvent subir les personnels (notamment à risques ou ayant des proches à risques.) On demande beaucoup aux personnels, et nous déplorons que le Président dimanche soir, en pleine campagne de dénigrement des enseignant.e.s et de prof bashing, n’ait eu aucun mot pour soutenir l’engagement des personnels dans cette période.
Le nouveau protocole: